Nous avons rencontré Adrien, un électronicien de 37 ans travaillant dans un petit atelier en Seine-et-Marne à son propre compte. Cet auto-entrepreneur s’occupe principalement de réparer, imprimer ou encore de souder des cartes électronique.
Quel est votre métier ?
Je suis électronicien. Mon métier est soit de créer, soit de réparer des cartes électroniques. Je possède dans mon atelier beaucoup d’appareils de mesure de tout type comme les oscilloscopes ou les multimètres. En électronique il est précieux d’avoir ses propres appareils. Sans eux on ne saurait pas quel signal passe sur quelle broche ou de savoir que des connecteurs s’usent. Mon rôle est de les réparer ou de les améliorer. Mais je dois aussi parfois recréer des cartes. Cela veut dire qu’il faut les modéliser de nouveau sur ordinateur pour ensuite les imprimer avec nos machines.
C’est donc un métier qui évolue avec le temps ? Les cartes doivent changer au fur et à mesure…
À la fois oui et non. Les cartes changent mais les composants de base ne changent pas depuis plusieurs décennies, comme la résistance par exemple. Ce qui change c’est l’usage des cartes, les manières de les fabriquer et de les concevoir. Depuis l’arrivée des composants CMS (soit les plus petits possibles), les cartes deviennent de plus en plus petites.
Le métier est évolutif, ce qui demande un suivi très ponctuel. Dans le domaine pratique, le métier est souvent le même tous les jours. Ma mission est la même, mais les problèmes changent souvent. Parfois, on voit des pannes qu’on n’avait jamais vues. Comme quoi, le métier évolue.
Vous sortez d’une école d’ingénieur qui est l’équivalent aujourd’hui d’une formation en systèmes embarqués, que recommandez-vous à des personnes comme nous qui commencent à étudier en électronique ?
Déjà, faites ce que vous aimez. Ensuite, si vous aimez ce que vous faites, vous allez forcément vous y intéresser. C’est comme un jeu vidéo : on découvre le jeu et après on s’intéresse à ce qu’apporte cette amélioration, ce qui se passe si on tire ici etc. L’électronique, c’est pareil sauf que les points de vie qui sautent c’est des composants qui grillent.
Pourquoi avoir choisi ce domaine ?
Je ne sais pas. Quand quelque chose nous plaît on le sent. Pour ma part c’était la programmation et le câblage.